Pardon à toi, maman, pour le baiser que je t’ai fait poser sur une déception.
Pardon à toi, grand frère, pour ce maillon qui ne nous était pas destiné et que je t’ai fait attacher.
Pardon à toi, grand-mère, pour cette palpitation que je t’ai fait éprouver, sans avoir aucune garantie.
Pardonnez-moi, mes chers amis, vous avec qui j’ai partagé des moments précieux, bâtissant ensemble le grand respect que nous cultivons à travers des valeurs communes. Je vous ai fait acclamer une aventure en laquelle j’avais pourtant de forts doutes.
Pardon à vous, mes admirables tantes, pour ce simulacre que je vous ai fait accueillir.
Pardon à toi, petite sœur, qui me témoigne toujours son amour du plus profond de ton cœur, qui crois aux valeurs et attends de moi une cordialité infaillible… et que j’ai déçue.
Pardon, frère JOA, sincèrement pardon.
Pardon d’avoir ignoré le contexte, d’avoir été bercé par mes illusions,
alors que je prenais à cœur un destin qui ne m’appartenait pas.
J’ai été troublé dans la distinction qui m’avait été sagement enseignée. Et j’ai lu dans tes yeux toutes les flammes de l’amour qui coulaient ce soir-là, alors que ta voix ne savait que dire devant ce tableau tragique que tu m’avais encouragé à ne pas peindre.
Pardon à mon entourage bienveillant, qui me tirait les oreilles alors que moi, je tournais la tête.
Pardon à vous, douces mains qui tenez la houlette et le bâton, espérant m’unir à un désir contesté,
voyant en moi le bienheureux des jours humbles.
Pardon à toi, dulcinée, dont j’ai troublé le rêve, dérangé l’horizon tant attendu,
grandement perturbé la palpitation du cœur.
Je suis venu de nulle part, d’un lieu inconnu, là où jamais nous ne nous sommes réellement connectés.
Et pourtant, tu t’es mise à m’aimer… malheureusement contre ton gré.
Car l’amour te blâmait tout le temps,
et c’est ainsi que tu déchires mon cœur avec arrogance,
avilissant toute la tendresse qu’il pouvait contenir.
Eder LOUISSAINT
Pitit Lestè
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