Un agent des forces de police kényanes déployé dans le cadre de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMSS) a trouvé la mort ce dimanche 23 février 2025 lors d’une opération militaire menée à Ségur-Savien, une localité située dans le département de l’Artibonite, en Haïti. Il s’agit du premier décès enregistré parmi les forces kényanes depuis leur déploiement sur le sol haïtien.
Ségur-Savien est tristement réputé pour être un fief de gangs armés, transformant toute intervention sécuritaire en une entreprise hautement périlleuse. Ce dimanche, alors que les forces internationales tentaient de reprendre le contrôle de la zone, le policier kényan Samuel Kitwai, âgé de 26 ans, a été mortellement blessé par balle. Touché en pleine opération, il a immédiatement été pris en charge et évacué d’urgence par hélicoptère vers un hôpital de niveau 2 situé à Aspen, comme l’a indiqué la MMSS dans un communiqué officiel.
Malgré les efforts déployés par l’équipe médicale, l’agent Kitwai a succombé à ses blessures. Son décès constitue un tournant marquant pour les contingents kényans engagés dans cette mission internationale, alors qu’ils font face à une escalade de la violence orchestrée par des groupes criminels lourdement armés.
Le déploiement des policiers kényans en Haïti s’inscrit dans le cadre de la MMSS, une initiative internationale soutenue par l’Organisation des Nations Unies (ONU) et les États-Unis, visant à restaurer l’ordre et à renforcer la sécurité dans le pays. Toutefois, la mission se heurte à des obstacles majeurs. Les gangs qui contrôlent plusieurs zones stratégiques d’Haïti sont non seulement bien organisés, mais également dotés d’un arsenal sophistiqué. Face à ces résistances, les forces de sécurité haïtiennes et les troupes internationales doivent composer avec des ressources matérielles insuffisantes, rendant chaque opération de pacification encore plus périlleuse.
Le sacrifice du policier Samuel Kitwai met en exergue la complexité et la dangerosité de la mission de stabilisation en Haïti. Cet incident tragique risque d’intensifier les débats autour de l’efficacité et de la légitimité de l’intervention internationale face à un climat de violence qui semble s’aggraver de jour en jour.
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